Fractures pertrochantériennes après 50 ans et « fast-track » : est-ce possible ? Étude prospective comparative sur 100 patients - 23/11/17
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Résumé |
Introduction |
La chirurgie des fractures pertrochantériennes (FPT) est associée à une hospitalisation souvent longue sans amélioration du soin. Notre hypothèse était que la chirurgie « fast-track » des FPT est possible et diminue la durée moyenne de séjour (DMS) sans compromettre la prise en charge.
Matériel et méthodes |
Nous avons conduit une étude prospective comparative interventionnelle monocentrique de janvier 2014 à 2016. Étaient inclus les patients de plus de 50 ans présentant une FPT A1 ou A2 (classification AO), isolée. Les patients du groupe « fast-track » étaient opérés précocement puis transférés à j1 en SSR (soins de suite et réadaptation). Les patients du groupe « conventionnel » bénéficiaient d’une surveillance dans le service d’orthopédie puis étaient transférés en SSR selon les disponibilités. La chirurgie réalisée était systématiquement : ostéosynthèse par enclouage centromédullaire à foyer fermé sur table orthopédique, sous anesthésie générale. Un recueil de données cliniques standardisé était effectué : en postopératoire (chirurgien), à la sortie du SSR (gériatre). L’objectif était d’évaluer la prise en charge « fast-track » des FPT après 50 ans, en comparant les DMS global (DMSG=DMS hospitalier+DMS SSR). Les objectifs secondaires étaient d’analyser survie et complications postopératoires.
Résultats |
Cent patients ont été inclus. Les groupes étaient comparables. Les patients du groupe « fast-track » (n=74) étaient opérés à 37heures (écart-type 27h) et transférés à j1 en SSR. La DMS SSR était 36jours (écart-type 21jours). La DMSG était 39jours (écart-type 21jours). Les patients du groupe « conventionnel » (n=36) étaient opérés en moyenne à 50heures (écart-type 36h). La DMS hospitalière était de 9 (écart-type 4jours). La DMS SSR était 65jours (écart-type 46jours). La DMSG était 74jours (écart-type 47jours). Les DMS hospitalières n’étaient pas significativement différentes (p=1,08). Les DMS SSR et DMSG étaient significativement moindres (p=0,001, p=0,0002). La survie était améliorée dans le groupe « fast-track » : décès : 1/74 (1 %), 4/36 (11 %) (p=0,04). Aucune différence significative n’était observée concernant les complications : « fast-track » 5/74 (7 %), conventionnel : 2/36 (6 %) (p=1).
Discussion |
Le virage « fast-track » est amorcé en orthopédie, rien ne s’oppose à ce que ce modèle de prise en charge accéléré ne soit transposé à la traumatologie. Une organisation dédiée permet de créer des filières « fast-track » qui diminuent les DMSG sans grever la qualité de soins.
Conclusion |
La prise en charge « fast-track » des FPT non diaphysaires après 50 ans est possible et diminue la DMSG sans augmenter les complications graves. Dans notre étude, la survie était améliorée.
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Vol 103 - N° 7S
P. S110-S111 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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